Au fil de son histoire sa majesté carnaval a connu des mescluns cocasses. Au royaume du gigantisme burlesque, voila qu’en 1875 apparaît l’affaire des ratapignatas, les chauves souris attaquent (nom niçois du petit mammifères volant). La jalousie entre carnavaliers révèle une rivalité politique et de classes. A l’époque, le comité des fêtes récompense les plus beaux chars. Deux se disputent la timbale. D’un coté le char de Catherine Ségurane, héroïne Niçoise qui avait chassé les troupes franco turques de François 1er et de Barberousse et de l’autre le char de la Ratapignata de Jean Cuggia (Chat lui dans l’article). Le premier char est imaginé par des artisans du port, le second par des artisans de la rive droite du Paillon, autrement dit de la ville nouvelle. Pour le public, les Ratapignata méritent le premier prix. C’est pourtant Ségurane qui l’emporte. La ville se retrouve brusquement divisé en deux camps : les séparatistes, partisans de Catherine Ségurane et du rattachement à l’Italie et ceux favorables au « parti français » et aux bestioles volantes.
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