Voici l’itinéraire que nous avons fait en ce dimanche 11 Mai pour la balade sur la vallée des Merveilles.
Attention !! Ici nous sommes très loin des paillettes du Festival de Cannes, de ses plages, de ses palmiers. Même si nous restons dans le département des Alpes Maritimes, ce n’est pas celui qui est envahi par les touristes du littoral mais plutôt la cote d’azur profonde, insolite et mystérieuse. Si, historiquement, seul le département des alpes Maritimes à droit à l’appellation « Cote d’azur » car les vraies limites se situent de Théoule à San Remo. Le reste est soit la cote Varoise ou bien la riviera des fleurs (coté italien), l’appellation « Alpes d’azur » en est de même pour l’intérieur du conté de Nice du pays grassois et Mentonnais !!
On va donc commencer notre itinéraire à partir de Vintimille en Italie anciennement commune qui était attaché à notre département au même titre que la principauté de Seborga et bien d’autres comme Bussana.
C’est à partir de cette ville frontalière que nous remonterons le cours de la Roya que longe la route menant à Cuneo ville piémontaise. Puis nous retrouvons la France à partir des hameaux de Piène Haute et Libre qui furent italiens jusqu’à la fin de la guerre 1939-1945, ils sont devenus français par décision d’annexion signée par le Général De Gaulle en 1945 et ratification faite par les habitants, lors d’un référendum en 1947.
Cette route est celle des motards italiens qui s’en donnent à cœur de joie dans les gorges de la vallée. Nous en croiseront des dizaines et des dizaines qui se prennent pour Valentino Rossi.
Un petit arrêt à l’ancienne douane qui est devenu une épicerie pour faire le plein d’alcool et de cigarettes bien moins cher qu’en France. Arrêt de nouveau à Breil sur Roya village de mes ancêtres qui fêtera l’année prochaine (tous les 4 ans) « A Stacada d’Breil » une reconstitution historique des villageois contre le droit de cuissage du seigneur local (ambiance garantie). Enfin ! L’un des sommets de magnificence de ce parcours, le village de Saorge surnommé « village tibétain » une visite indispensable de celui-ci s’impose. Les maisons sont accrochées à flanc de montagne et les ruelles sont des galeries souterraines superposées. Village unique dans toute l’Europe.
Nous continuons notre périple en passant par Saint Dalmas de Tenda pour emprunter la route qui mène à Casterino la porte des Merveilles. Nous passons des 25° de température du littoral au 12° du parc du Mercantour. Puis des 700 mètres de Saint Dalmas à presque 2000 mètres de l’entrée du parc. Les virages en épingle ou en angle droit sont légions !!! Rivières et torrents agrémentent notre route jusqu’au lac des mesches et son barrage.
C’est au restaurant « les mélèzes » que nous ferons notre halte déjeuné. Ici pas de cuisine surgelé à moins qu’il la conserve dans la neige car sur les hauteurs, les plaques subsistent encore. Un accueil des plus chaleureux, on a à faire à de vrais Nissart avec la cuisine du pays faite maison. On retrouve à la carte toutes les spécialités de ma grand-mère. Les Quiques appelés aussi « Merda di Can », les raviolis, la pissaladiere, les barba Juan, la truite de la Roya etc … La patronne adorable et gentille viendra à notre table plusieurs fois.
DIAPORAMA DE LA BALADE
De retour, nous passons par le col de brouis (encore un !) pour rejoindre le village de Sospel avec son marché de la moto, une sorte de swap meet pour les connaisseurs avec ses animations de bike Wash toujours pour les connaisseurs. On boit un Corsica cola chez un pote de l’ile de beauté avant de repartir par le col de Bros, le dernier col avant de rejoindre Menton. Une balade de 300kms dans le même département avec 70% de montagne.
Bouòna sera mieu amic
DIAPORAMA MARCHE DE LA MOTO A SOSPEL
Toui saben doun venen ma saben pa doun aneren. (prouverbi Nissart)